Terme | Définition |
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Francophonie | La francophonie désigne l'ensemble des personnes et des institutions qui utilisent le français comme langue maternelle, langue d'usage, langue administrative, langue d'enseignement ou langue choisie . La francophonie peut renvoyer tant à l'ensemble des pays francophones qu'à l'ensemble des pays ou régions membres de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui ne sont pas forcément ceux où le français est le plus fréquemment utilisé ou reconnu officiellement. Selon l'OIF, le nombre de francophones (dans sa définition « sachant lire et écrire le français » mais excluant arbitrairement ceux sachant juste le parler car ces statistiques sont difficiles à obtenir) dans le monde ne cesse d'augmenter et estime aujourd'hui leur nombre à environ 220 millions, et bien plus sachant juste le parler. Cette estimation devrait progresser dans le courant du XXIe siècle avec la croissance démographique en Afrique . Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Francophonie Le Liban dans la Francophonie Un proverbe arabe dit : al lougha fârisson yah’milouka ila biladen baïda/« la langue est un coursier qui porte vers les pays lointains ». De loin, précisément, nous sommes venus, non à cheval mais par avion. Et vous allez échanger au cours de ce colloque en français, notre langue en partage. Je salue aussi votre beau pays, beauté que beaucoup de poètes et de romanciers français ont exprimé en trouvant leur inspiration chez vous au cours du rituel Voyage d’Orient. Beau pays, mais aussi l’un des plus vieux au monde puisque le Liban est cité 103 fois dans l’Ancien Testament et que la métaphore qui le désigne : « pays des cèdres », est citée 74 fois dans la Bible. Le Livre saint dit que ces arbres majestueux ont été plantés par Dieu lui-même, d’où leur longévité éternelle. C’est une joie pour moi de revenir au Liban millénaire. Il me plaît de le voir renaître après tant de malheurs qui faillirent le disloquer et le faire disparaître. Qui aurait parié une livre libanaise sur la survie de votre pays si attachant après une guerre civile qui mit à genoux l’économie, qui fit en 15 ans 150 000 morts et força à l’exil tant et tant de ses fils et filles ? Qui l’aurait parié après les troubles palestiniens, après la longue occupation syrienne et l’invasion israélienne, après le conflit meurtrier entre le Hezbollah et Israël ? Qui, surtout, aurait misé sur la survie de ce pays fragile situé dans la région de tous les dangers, pays qui eut l’impudence de réaliser un exploit : faire vivre et gouverner ensemble des chrétiens et des musulmans, en perpétuant l’aspiration des nations qui ne veulent pas mourir. Le fait d’appartenir de longue date à cet ensemble nommé Francophonie vous a peut-être aidé à supporter ces épreuves terribles, sachant que vous n’étiez pas abandonnés à un destin tragique. Pour beaucoup ici, le français est un fait de culture et un choix social, tous deux fondés sur des liens anciens et affectifs avec la France. Pour cette double raison, le Liban a occupé dès le départ une place privilégiée dans les organes de la Francophonie. Charles Hélou voulait ainsi matérialiser, conserver et faire fructifier les liens vivaces forgés par une histoire commune créée autour d’une langue et d’une culture dans un pays qui est le dernier jardin de la Francophonie au Moyen-Orient, un jardin bien entretenu.. Troisième démonstration de cet ancrage dans la Francophonie : le président de la République du Liban, Michel Sleiman et le Secrétaire général Abdou Diouf ont signé en octobre 2008 au Sommet de Montreux en octobre 2010 un pacte linguistique pour endiguer l’envahissement de l’anglo-américain en entretenant une dynamique favorable au français dans un pays désormais trilingue (voir le texte en annexe). Les actions envisagées dans cet accord capital et prometteur viseront trois domaines : l’enseignement, la culture et l’environnement francophone. Le Liban dans la Francophonie
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Prononciation:
fʁɑ̃.kɔ.fɔ.ni |