Terme | Définition |
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Maîtrise |
Clics - 1480 Prononciation -
mê-tri-z' |
Massage | « Massage » renvoie à la matière, la matière exprimée comme une pâte, au maza grec, grosse crêpe amalgame d'orge, huile et d'eau prenant plus tard le sens d'une boule pouvant être faite d'une substance plus solide, un métal par exemple, donnant tout son sens au terme de masse en raison du poids de cette matière. Le latin a retenu massa pour cette pâte malléable, d'autant que de son origine grecque, elle a gardé cette capacité à être pétrie : massein/massein inpétrir. Il est une matière toute aussi minérale et pâteuse, dont toutes les traditions nous disent qu'elle fit l’homme : l'argile, cette glaise, cet humus qui, animé, capable de mouvement, doué d'une âme, est l'origine de l'homme, au moins sémantiquement. Dans sa première essence, cette pâte a été modelée pétrie avant de s'animer, c'est le massein grec qui nous a donné massage. . . en passant, au XVIIe siècle, par l'arabe massa, frictionner, palper, cette action de pétrir le corps. L'acte, le massage et l'objet du massage (la masse) se retrouvent ainsi en harmonie dans leur symbolique sémantique. C'est bien cette harmonie recouvrée qui fonde cette toute première forme de thérapeutique. Paul-Émile Littré, en 1877 définit le massage comme une « action de presser avec les mains toutes les parties musculaires du corps et d'exercer des tractions sur les articulations, afin de donner de la souplesse et d’exciter la vitalité ». Ce médecin, membre de l'Académie française, tout dévoué à la lexicologie et à la sémantique, insistait bien à la fin du XIXe siècle sur cette vitalité recouvrée pair l'action du thérapeute, en empathie avec son patient, lié à lui dans un véritable transfert entropique d'énergie. l'homme a ainsi toujours perçu combien le massage lui était bénéfique : est-ce le « re-pétrissage » qui, dans un retour très symbolique aux sources de sa création, lui permet justement de se « re-sourcer»? Le massage concerne deux corps, celui qui le reçoit, celui qui l'administre : nous sommes en Face des phénomènes de transfert et contre-transfert très analytiques au sens freudien, où le geste remplace la parole, mais où le dialogue perdure, et perdure sans doute plus longtemps que le temps d'une séance analytique. La capacité de comprendre le corps de l'autre, d'en mesurer les souffrances, les tensions générera une réponse thérapeutique de la part du praticien de la main, une main efficace car conduite par cette empathie dialoguée. Le massage concerne le corps du patient, il en est les' limites: c'est la perception de ces limites qui permet à ce dernier de recouvrer son unité, de refonder son harmonie. La paix du corps permet à l'esprit de se réapproprier un corps détendu, prêt à fonctionner avec lui : le moi n'est plus divisé ... Bernard Pigearias
Source : Sommaire 5 INFO RESPIRATION N°87 - www.splf.org. OCTOBRE 2008
Clics - 1618 Prononciation -
ma-sa-j' |
Médecin | L’origine de ce mot auquel nous nous identifions, et qui nous nomme, a une curieuse racine latine: MED réflexion et /MOD mesurer, peser. Ainsi, mederi sera penser, s'occuper de, d'où soigner ... Des objets posés, suspendus sur les deux plateaux d'une : balance, seront pesés, mesurés. Et peser physiquement, ce sera aussi peser mentalement, évaluer, calculer. .. Si l'on pense à quelqu'un, si on le prend en charge -et une charge est un poids, qui pèse -, on pourra, par glissement sémantique {du même sens), panser ses maux, lui prodiguer des soins, le soigner. C'est donc cette MÉDitation sur l'autre qui va donner le soin et qui nommera le MÉDECIN, celui qui va reMÉDier au problème pathologique par un ... MÉDicament, avant que la maladie n'évolue vers ... l’irréMÉDiable. Si la pensée identifie l'Homme, le MÉDECIN procède d'elle, et d'elle seule, sémantiquement, au moins. Bernard Pigearias Info respiration N°68, Aout Septembre 2005
Clics - 2408 Prononciation -
mé-de-sin |