Terme | Définition |
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Obésité | Excès d'embonpoint.
C’est en 1825 qu’est publiée la Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante par un magistrat, ancien député à la constituante de la période postrévolutionnaire française : La Grèce classique l’avait qualifié d’épais, de pakus / παχυς sans doute en raison de sa peau devenue … pachydermique. Le latin a intégré ce mot sous le vocable de pinguis : l’épaisseur de la peau de certains palmipèdes adaptés au froid explique sans doute le nom de pingouin (en passant par le néerlandais pinguyn). Puis la langue latine adopte le terme de crassus ou grossus, sans étymologie réellement connue, pour désigner l’épaisseur puis la graisse et le gras Ces termes ont eux aussi fait florès en faisant de leur déclinaison, leurs … choux gras, tout en faisant la grasse matinée les jours gras, un certain mardi éponyme, où certains parlent gras. Chez le bovin le gras-double sera sa panse alors qu’il est lui-même à l’embouche pour engraissement dans une prairie elle-même traitée aux engrais. Fait-il alors de la mauvaise graisse au risque pour son maquignon de devoir graisser la patte à un éventuel preneur éventuellement grassouillet… Du Moyen-âge à nos jours, le gras est devenu gros pour se qualifier d’obèse : Georges VIGARELLO (2) en a décrit les métamorphoses, passant du Glouton médiéval au Balourd moderne pour constater L’impuissance des Lumières et de leur sensibilité, et mettre en avant le Ventre bourgeois pour aboutir au Martyr contemporain bien illustré par Jean-Claude KAUFFMANN dans la Guerre des fesses (3).
Source de l'article : L’obésité, ou la métonymie du gras. Bernard Pigearias Conférence L'obésité, ou la métonymie du gras. Bernard Pigearias
Clics - 1987
Prononciation:
o-bé-zi-té |